En application du critère de conformité 3.5.0.01, les plantations certifiées conformes à la norme de main-d’œuvre équitable doivent veiller à ce que :
« La société fixe les salaires pour les travailleurs et les autres conditions d’emploi selon les règlementations légales ou la convention collective le cas échéant, au niveau de la moyenne régionale ou au niveau minimum officiel pour des occupations similaires ; selon le montant le plus élevé, avec l’intention d’augmenter continuellement les salaires. »
Dans les plantations avec lesquelles nous travaillons, les travailleurs sont membres des syndicats suivants :
Tous les travailleurs de United Nilgiri et Welbeck sont employés dans le cadre de contrats permanents et appartiennent à un syndicat, qui entreprend le processus de négociation de convention collective pour le compte de ses membres. La majorité des travailleurs de Dunsandle sont affiliés à un syndicat. Seuls un petit nombre d’entre eux ont choisi de ne pas se syndiquer. À l’embauche, la plantation de Dunsandle propose un contrat à durée déterminée avant de le faire évoluer en contrat à durée indéterminée.
Le revenu minimum sectoriel est convenu tous les quatre ans dans le cadre de la convention collective, et s’applique à toutes les plantations membres de la Nilgiri Planters Association (Association de plantations de Nilgiri). Le revenu minimum actuel dans ces plantations, introduit le 30 juin 2017, est fixé à un montant journalier de 191 roupies, soit une augmentation de plus de 97 pour cent par rapport au taux journalier précédent de 96,65 roupies, fixé en juin 2013.
United Nilgiri, Welbeck et Dunsandle appliquent également une allocation de vie chère (AVC), supplément versé par les entreprises aux travailleurs dans le cadre de leur enveloppe de salaire. L’AVC est calculé sur la base de l’indice des prix à la consommation (IPC), et soumis à modifications chaque trimestre.
Au moment de la recherche (d’octobre à novembre 2018), l’AVC était fixée à 116,97 roupies par jour. Cela porte le salaire journalier total des travailleurs à 307,97 roupies (3,87 euros par jour).
Le secteur du thé en Inde est régi par le Plantation Labour Act (PLA − loi sur le travail dans les plantations). Le PLA, entré en vigueur en 1951, contraint les employeurs : I) à assurer la santé des travailleurs en leur fournissant de l’eau potable, des urinoirs séparés pour les hommes et les femmes, des installations médicales pour les travailleurs et leurs familles ; II) à assurer le bien-être des travailleurs en fournissant des cantines, crèches, installations de loisirs, installations éducatives et logements ; et III) à établir une réglementation du travail en fixant les horaires de travail hebdomadaire, les pauses quotidiennes et les congés annuels, les indemnités de maternité et les salaires.
Conformément au PLA, les travailleurs bénéficient « d’avantages en nature » de la part de leur employeur. Le niveau de responsabilité des salariés diffère selon le nombre de travailleurs employés par la plantation. Cette loi et les exigences qu’elle impose aux employeurs sont un point de discussion récurrent dans les débats sur les conditions de vie des travailleurs et la réforme salariale.